Quels favoris pour la descente de Crans-Montana ?

La question brûle les lèvres des fans de ski : qui va remporter samedi la descente de Coupe du monde sur la piste de la Nationale ? Le second entraînement a déjà livré quelques enseignements puisque l’on retrouve aux avant-postes certains grands gabarits du circuit à commencer par l’Italien Dominik Paris qui a devancé l’Américain Ryan Cochran-Siegle et le champion du monde Franjo von Allmen.

D’ailleurs, Patrice Morisod, le consultant de la RTS, fait du Bernois son grand favori pour la course du week-end. « Avec ses qualités, il va être très fort », prédit-il en se méfiant également des deux hommes qui se sont montrés les plus rapides vendredi. « Dominik Paris risque de jouer tout devant, pour Ryan Cochran-Siegle, il s’agira de savoir s’il est capable de confirmer en course, car ce n’est pas toujours le cas. »

Une piste pour les glisseurs, pas forcément les techniciens

Mais pour le Valaisan, le vainqueur est à chercher parmi ces trois noms. « La Nationale est une piste taillée pour ces athlètes qui savent glisser et peut-être moins pour des techniciens comme Marco Odermatt. » Il est suivi dans son raisonnement par Didier Cuche. « La neige chaude ne va non plus faciliter les techniciens. L’aspect glisse et le matériel auront une importance significative »

Celui qui a remporté l’un des deux super-G organisés dans la station du Haut-Plateau en 2012 estime que l’on peut s’attendre à « une course ouverte », sur une piste que la grande majorité des skieurs découvrent. « Cet élément brasse énormément les cartes. Les skieurs expérimentés ont le désavantage de ne pas pouvoir s’appuyer sur leurs connaissances comme sur les autres descentes. On pourrait ainsi voir de nouveaux noms débarquer. »

Savoir être fin sur les appuis

Le Neuchâtelois, qui sera bien évidemment présent dans l’aire d’arrivée du stade des Barzettes ce samedi, voit toutefois d’un bon œil les Américains. «Ils sont souvent performants sur des pistes similaires, comme à Wengen et à Val Gardena. Un Ryan Cochran-Siegle, avec sa grande taille, est capable de gérer à merveille les nombreux mouvement de terrain.»

La clé pour la victoire ? « Être fin et doux sur les appuis, tenir la position de schuss et la ligne », analyse Patrice Morisod. Il faudra bien cela pour succéder à l’Autrichien Josef Strobl, dernier vainqueur d’une descente de Coupe du monde à Crans-Montana lors des finales en 1998.